Nous sommes définitivement entrés dans une nouvelle ère de notre relation aux territoires. Avec les réseaux très haut débit, fixes et mobiles qui irrigueront d’ici cinq ans au plus tard tous les foyers français, nous assisterons certainement à un exode urbain sans précédent. Quand nous avons créé le programme CyberCantal en commençant par le télétravail et l’accès en ligne aux services publics, nous avions l’intuition que le numérique était la grande chance de la ruralité. La crise que nous traversons démontre jour après jour que nous avions raison et à quel point la ruralité « connectée » est devenue une alternative de vie. Un million de Franciliens ont quitté précipitamment leur métropole pour se réfugier « à la campagne » à l’annonce du confinement. Ils savaient que grâce au numérique, ils pourraient continuer de travailler et d’échanger avec leurs proches. Nous les invitons maintenant à réfléchir à une installation pérenne… La saison touristique estivale confirme également cette aspiration au « vert ». Mais la ruralité connectée est aussi la chance des villes qui souffrent de cette concentration de populations qui affecte la qualité de vie de leurs habitants. Ce rééquilibrage leur permettra de réduire leurs dépenses, leur impact environnemental et de mieux répartir leurs richesses. Nous entrons dans l’ère du « Smart Territoire »où villes et campagnes ont un destin lié. Le Smart Territoire la relation réciproquement profitable entre les aires urbaines, leurs banlieues et les espaces ruraux. Tous doivent y gagner, à l’inverse d’un modèle métropolitain étouffant et dépassé. L’Etat doit donner les moyens à ces Smart Villages de s’épanouir dont bon nombre seront présents à Ruralitic !
Bruno Faure, Président du Conseil départemental du Cantal.