Le numérique représente 2,5 % de l’empreinte carbone nationale selon la dernière étude ARCEP-ADEME. Si cette part demeure modeste comparativement à d’autres secteurs, la croissance annuelle de la consommation de numérique (volume de données, terminaux, etc.) nous invite collectivement à des actions fortes pour en limiter son impact négatif sur notre environnement. En particulier, une attention particulière doit être apportée à la consommation effrénée d’équipements numériques sans cesse renouvelés qui concentrent la très grande partie des impacts négatifs.
Si le numérique est certes partie du problème, il est certainement aussi une clé essentielle de la solution.
A cet égard, le rôle du numérique s’étend au-delà de sa propre filière et doit être appréhendé comme un outil protéiforme, à la disposition notamment des collectivités territoriales, pour bien connaître et mieux cibler les différentes actions à engager pour limiter l’impact sur l’environnement de nos activités et adapter nos territoires face aux changements qui s’annoncent.
La récupération et le traitement de la donnée des sols, des bâtiments, des logements, des espaces publics, des déplacements, des productions, etc… est une première étape essentielle pour pouvoir agir efficacement en ciblant les priorités. Ensuite, les outils numériques innovants contribuent à la mise en place de solutions alternatives respectueuses de l’environnement en matière de production de nos énergies, de mobilité, de gestion de nos bâtiments, … Enfin, le numérique porte des innovations qui nous permettrons de mieux nous adapter à cet environnement qui change irrémédiablement et brutalement. La Banque des Territoires va accélérer ses investissements pour favoriser l’émergence et le développement de ses solutions à destination des acteurs de territoires.
Au-delà, les infrastructures numériques devront également s’adapter aux changements environnementaux et notamment climatiques qui nous attendent. Ces infrastructures numériques qui sont les systèmes nerveux de nos sociétés qui véhiculent toutes les données essentielles de notre vie sociale, économique, démocratique, doivent se renforcer pour atteindre une résilience suffisante face à des chocs inévitablement plus nombreux et plus violents. Nous profiterons de cette édition de Ruralitic pour présenter le soutien que pourra apporter la Banque des Territoires aux collectivités qui souhaiteraient approfondir le diagnostic de résilience de leurs réseaux numériques.
Antoine DARODES, Directeur du département Investissements Transition Numérique, Groupe Caisse des Dépôts